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Coccinelle et Clémentine
14 septembre 2005

Nuit, blanche

Ca faisait bien longtemps que ça ne m'était pas arrivé, tiens. Sortir de la couette, y revenir, tourner, me retourner, jouer au mur de briques sur mon portable, à m'en exploser les yeux, me raconter des petites histoires où je suis sur une plage ou sur un bateau, respirer, tout simplement... rien n'y a fait. Faut dire qu'hier à la même heure j'étais encore en train de bosser alors forcément. Décalée. Quelle idée de vouloir se coucher à minuit. Mon corps entier me démange.

Peut-être le stress. Rendu le mémoire, enfin, et finalement je ne me sens pas encore soulagée. Je pense que j'aurai peut-être droit à quelques jours de vacances, mais peut-être même pas finalement.

Je vois cette chambre, remplie de feuilles, de bouquins empilés, d'amendes futures à la bibliothèque, toutes ces choses dont je devrais m'occuper, dès demain, sauf que la seule envie que j'aie, c'est de laisser tout ça en plan, de tout cramer, et de fermer la porte, hermétiquement, derrière moi.

Peut-être le stress. Ce stress idiot de l'élève qui attend l'appréciation du prof, ce stress que je ne devrais plus ressentir, puisque je m'en fous.

Je regarde dehors, je vois des taxis, des gens qui passent, un mec qui semble sortir du boulot, une femme qui attend un bus. Ah tiens justement. Un bus. Un petit bus où semblent entassés tant de gens. Avant, je n'habitais pas Paris, avant, quand je finissais de boucler une dissert à 5 heures du mat', je pouvais entendre les oiseaux se réveiller et commencer à chanter. Ici, la nuit n'est pas une trêve, ici il me suffit de tourner la tête pour voir que je ne suis pas la seule éveillée. Pas sûr que ça me rassure.

Peut-être le stress. Grandir, tout ça. Ces démangeaisons partout, c'est comme ma peau qui s'étire, c'est comme une plaie qui se cicatrise. Pas sûr que ça me rassure.

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