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Coccinelle et Clémentine
3 mars 2010

Peur de mes malices De mes envies d'ailleurs

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First cars and trains across Sydney Harbour Bridge, March 1932 / Sam Hood (@ State Library of New South Wales)

C'est toujours assez hallucinant à quel point il faut que je décide de partir de quelque part - ou même qu'une éventualité très hypothétique d'un départ se forme en mon esprit - pour que je m'y sente mieux. Dans ce quelque part.

Bon évidemment quand on y pense bien sûr, et quand on regarde mon CV, on voit bien. Que le maximum que j'ai tenu sur le même poste c'est un an et neuf mois, et encore, sur deux endroits différents.
Bon, bien sûr, quand on passe un entretien, dans ces cas-là, on a intérêt à assurer son discours pour ne pas passer pour une sorte de libellule indécise. Je ne sais pas si on m'a crue, d'ailleurs.
Bon, bien sûr, au fond je crois que je m'en fous.

En tout cas, rien que d'avoir fait la démarche de voir d'autres postes, de passer réellement des entretiens, sans que ma hiérarchie soit (encore) au courant, m'a fait perdre cette impression d'être prisonnière, prisonnière de ce grand vaisseau de cristal et de ses labyrinthes bétonnés. Oh dans le fond, je l'aime beaucoup, ce vaisseau. J'aime même, je crois, ses labyrinthes bétonnés. Mais je ne supporte plus mon service, son contexte qu'on m'a caché quand j'ai postulé, la pression, le stress, les crises, les cons, les pauvres types, les lâches, les millions d'heures supplémentaires que je fais (bénévolement) et le pourcentage minime de tâches accomplies qui m'intéressent vraiment, quand je fais un bilan sur un mois.

L'autre poste, il est ailleurs, carrément, ailleurs dans un bâtiment historique, une institution pour ainsi dire, dans le monde médical et dentaire - oui, j'ai malgré tout toujours quelque part cet amour de l'élite, probablement. (Sauf que non, c'est une blague, sinon je n'aurais pas arrêté hypokhâgne au bout d'une semaine et demie - tiens, là encore, un départ qui surprend beaucoup quand j'en parle. D'ailleurs je n'en parle plus trop.) Une responsable un peu speed - mais ça me changera des mollasses - et un côté un peu exigent-austère de 80% de mon éventuelle future activité, mais enfin. Échapper un peu au monde stratégico-managérial qui est le mien aujourd'hui, revenir aux livres, aux étudiants, aux chercheurs. Ce serait drôlement bien.

Cela étant, j'ai sur le papier 99% de chances que mon départ ne soit pas accepté par ma hiérarchie.
J'ai envie de dire tant pis. Il est trop tard, je pense, pour étouffer ce projet maintenant, fût-il voué à l'échec. C'est comme ça.
Parfois savoir qu'on peut partir est plus important que de partir vraiment.

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Commentaires
L
Un parfois dur dilemme... On se rapproche d'une herbe qu'on croyait plus verte à coté, et notre regarde change sur notre quotidien du moment; le début d'un voyage? Je crois que l'essentiel est alors de sonder honnêtement son coeur puis de foncer vers ses envies!<br /> <br /> En espérant que la vie est belle, bon vent!
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