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Coccinelle et Clémentine
31 juillet 2008

Just an ordinary day

Aujourd'hui c'était un matin comme je n'en ai pas connu depuis longtemps. Un ciel haut et clair, déjà chaud, juste comme il faut, les passants souriants, le métro pas trop en retard, mon arrivée pimpante et dispose, pour une fois à peu près à l'heure.

Une journée de travail à Witch Street qui se termine à 14 h (vive les 35 h), et puis, le sac chargé de partitions à rendre, direction l'Aquarium, à pied, en croquant un Subway tout frais, et en prenant ces rues prises tant de fois, dans tant de circonstances différentes. L'arrivée à l'Aquarium, où je n'avais pas mis les pieds depuis un sacré bout de temps, et recevoir l'accueil des gens comme un cadeau du ciel, voir leur plaisir, réel, de me voir - c'est peu, probablement, mais pour moi c'est tellement. Moi qui aurais tendance à penser qu'on m'oublie, que je suis indifférente à tous. Leurs sourires, leur chaleur, leurs attentions pour tout ce qui concerne ma vie professionnelle et personnelle, ils se rappellent de tout, de là où j'en suis, me questionnent, me félicitent une fois de plus, m'encouragent. Goûter un peu de leurs présences si denses, celles qui me manquaient tellement au début. Recevoir tout ça comme un paquet de dons, une réserve de bonheur à faire fructifier et à redistribuer.
Il y a eu alors ensuite un moment de grâce, dans le métro aérien du retour, un rayon de soleil bien orienté, une plénitude, un morceau de musique qui finalisait l'instant, l'alignement.

Puis quelques brasses bienvenues dans la piscine toute fraîche, un long moment rien que pour nous deux dans l'eau, Paris toujours, sous le soleil ardent, la Tour Eiffel chauffée à blanc, depuis ce dernier étage si précieux. Cette impression d'avoir juste pris l'ascenseur pour se retrouver en vacances.

Et alors le métro, et l'histoire d'un robot, la fable d'un monde sans mémoire, l'espoir d'une petite pousse verte.

Et puis enfin, retour à Witch Street, la rue, que je visite de nuit régulièrement depuis mon arrivée à Paris - il y a bientôt 7 ans. Le bonheur de finir la journée "à l'italienne", une glace framboise-kiwi à la main - la framboise était divine. Quelques pas, traversant le quartier qui a été longtemps le mien et que je traverse encore souvent - rien n'a bougé ou presque, l'Interlude et sa nouvelle terrasse, l'imprimerie, le Canon du coin, les couloirs de bus, les taxis. Ces taxis que mon ragazzo a dû prendre tant de fois, au moment des séparations obligées des premiers temps.

Une journée ordinaire où se sont glissés des instants de bonheur pur et inattendu, sans qu'il y ait besoin de Lou Reed pour l'illustrer, ça n'a pas de prix.

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Commentaires
D
Sentir que l'on existe... J'ai vu hier soir "My blueberry night" et j'en ressors avec cette citation : “on attend parfois des autres qu'ils servent de miroir, qu'ils nous cernent, qu'ils nous disent qui on est. Chaque reflet me réconcilie un peu plus avec moi même.”. Aujourd'hui, ton texte donne encore une dimension supplémentaire à cette phrase.
J
Ça parait simple, tout bête et c'est si précieux. Je suis sincèrement heureux pour toi.
M
Dis, tu me prêterais une minute ou deux de cette journée? Parce qu'elle a l'air chouette :)
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