Here we are, still together
Juillet et ce début de mois d'août ont été doux comme de petites bulles de savon. Witch Street, en quelques semaines, est passée du statut de l'ennui suprême à celui de douceur extrême. Les touristes qui flânent, la rue qui se vide, les échoppes qui ferment leur rideau de fer, des collègues jeunes avec qui papoter et manger des Pitchs, tout cela a contribué à transformer la langueur possible en douce rêverie. Un petit peu plus et je regretterais presque de ne pas aller bosser pendant deux semaines ; à mon retour ce sera septembre, le pâle septembre, et le flot recommencera.
Aujourd'hui comme prévu, c'est l'accélération qui commence. Des papiers de couleur. Des fils bleus. Des crayons pastel. Des visites, des rendez-vous, des appels. Mille tâches, dont je sais que quelques-unes vont passer à l'as. Mon futur mari est excité comme une petite pucelle, c'est joli à voir. Il ressemble à un jeune daim fou.
Je n'arrive pas, comme ma soeur et ma mère, à m'inquiéter de la météo, à redouter les nuages et la pluie. S'il pleut, on ne peut rien y faire de toutes façons, non ?
Comme dirait Gene, "From where I stand, the sun is shining all over the place".