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Coccinelle et Clémentine
4 septembre 2008

13

Le jeudi matin nous sommes fermés, alors il y a plein de temps pour des tas de tâches internes. Ça commence toujours par le rangement, assez intensif aujourd'hui vu que c'est la rentrée et que donc par définition les gens rentrent et les livres aussi, et vu aussi que notre aide d'été s'est transformé en contrat de 20h et ne travaille plus le jeudi, et que la seule personne qui rangeait avec moi était Rita, qui certes a perdu quelques kilos mais qui a la fâcheuse manie de ranger les livres... un par un.

Puis je me suis occupée des affiches puisque j'ai en charge les trois grands tableaux en liège de l'établissement, occupation passionnante s'il en est ; je dois les décorer, y transmettre des informations rutilantes et culturelles, récentes et actualisées, le tout en prenant bien soin de masquer les bites au feutres et les inscriptions d'extrême-droite et/ou antisémites. Et comme c'est la rentrée, ça va mieux, parce que pendant l'été, il me fallait déborder d'astuce pour ne pas laisser le panneau vide. Après, l'affichage, ça peut être tout un art. Il faut choisir les affiches en fonction de l'endroit où elles seront, à quel étage, c'est à dire à quel type de public elles s'adresseront. Pour le panneau du sous-sol qui accueille tout aussi bien les enfants que les gens qui s'intéressent à la littérature ou que ceux qui veulent juste un Fred Vargas : privilégier les actions culturelles de type familial, éducatif, avec un zeste de théâtre et de conférences. Pour celui du rez-de-chaussée qui doit subir une rotation limitée, puisque derrière le bureau des inscriptions, et donc aussi première chose que les nouveaux usagers verront : privilégier les programmes annuels, les expos longues, les informations municipales. Pour celui du 2è étage, là où vont les étudiants en manque de place : privilégier tout ce qui reste, car de toutes façons ils ne le regardent pas. Ensuite, il faut choisir la place de chaque affiche par rapport aux autres, en fonction du thème, mais aussi de la taille et de la couleur. Faire quelque chose d'harmonieux. Parfois, je pousse le vice jusqu'à assortir la couleur de mes punaises aux tonalités des affiches.
Pas aujourd'hui.

Puis je me suis attelée à ma tâche du moment. Chercher les livres en rayon. Les remonter au 3è étage. Changer leur fiche de saisie un par un. Gommer et corriger la cote au crayon. Trouver un autre ordinateur. Taper les cotes. Les imprimer.] Jusqu'à ce que des collègues viennent me proposer d'aller à la cantine avec eux. J'ai dit oui, ce qui n'était pas arrivé depuis un moment (manger à la cantine en été, merci le suicide). J'ai donc pris le métro avec eux et écouté les aventures de Djène qui a toujours plein de choses à dire et j'aime bien. J'aime bien savoir que sa fille a un cochon d'Inde depuis samedi. J'ai mangé du riz avec du colin et des haricots beurre. Puis on est revenus. J'ai continué ma tâche. [Nettoyer les livres. Enlever la cote existante, soigneusement, sans découper le livre, sans rien arracher. Nettoyer. Découper la nouvelle cote. A la bonne taille. Un point de colle. Un bout de plastique collant dont je ne donnerai pas le nom technique.]

En milieu d'après-midi j'ai remplacé une collègue au poste de retour et avec Djène on a fait comme si les douchettes étaient des téléphones et des micros et on a joué un peu, ça m'a plu.

Puis j'ai fini ma portion de tâche du jour. J'en suis aux G. Je suis allée ranger un peu au sous-sol, puis c'était l'heure d'aller prendre mon poste. Djène m'a laissé le numéro de "Psychologies" qu'elle était en train de lire. C'est con comme revue mais plutôt bien pour s'occuper sans que ce soit grave d'être interrompu toutes les 3 secondes.
En fin d'après-midi on m'a remplacée pour que je fasse une pause, je suis montée sur la terrasse pour m'étirer le dos. Les toits étaient calmes ; en face, une table et quelques chaises couleur pastel. En haut, le soleil brillant fort et se frayant un chemin rond à travers une chape. Lumière intéressante. A droite, dans les appartements, un pschitt d'une bouteille de soda qu'on ouvre. A droite plus haut, le dôme du Panthéon qui scintille.
Un peu avant 19h,Piquant-Paï est passé me voir. Il était devant moi au bureau de prêt, grand et joli. Puis il est parti lire les Inrocks dans un coin, le temps que je finisse. Ma chef est ensuite passée vers moi et m'a dit "J'espère que c'est votre mari que vous regardez avec ce regard !" Je l'ai rassurée.

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