Des images superposées
Je fais une nouvelle bannière et une fois finie, des tas d'autres photos à ajouter affluent dans mon esprit. Evidemment.
J'ai tant à faire et j'ai l'impression d'être une mouche dont on a scotché les pattes, qui n'a plus d'autre choix que de voler sans se poser. (C'était mon grand-père qui m'avait appris cette torture. Je ne l'ai néanmoins jamais mise en pratique et je me dis aujourd'hui, que, probablement, lui non plus.)
Depuis hier j'ai un nouveau collègue, un p'tit jeune pistonné, là pour un mois, qui a piqué le boulot de Mona Robinson mais qui est malgré tout plutôt sympathique. De toutes façons tout est bon pour se rafraîchir un peu les idées.
Aujourd'hui, comme tous les mercredis, est venue la dame biscornue qui demande, depuis environ 2 mois, à chaque fois qu'elle vient, si nous avons le dernier Danielle Steel. La dernière fois que j'ai été son interlocutrice, la réponse était non, et j'avais l'impression d'être le porte-parole d'une organisation sanguinaire qui avait autant de bon sens que de cruauté.
Il y a eu aussi la petite fille qui a perdu le livre sur Napoléon, parce que sa maman a donné des livres aux pauvres et que le livre était dedans, et du coup sa carte était bloquée, elle ne pouvait plus rien emprunter, et c'était terriblement embêtant.
Et puis un monsieur un peu sale qui avait caché sa canette de bière dans un journal enroulé, sauf que de là où j'étais je voyais tout, mais je ne l'ai pas dénoncé. Il y a beaucoup moins de SDF ici qu'à l'Aquarium, alors le peu qu'il y a, je ne veux pas les déloger.
Puis, cet après-midi, j'ai eu l'impression de traverser la ville et de courir pour pas grand-chose. Les banderoles sont revenues, droites comme des i, sur la façade de l'église. J'ai les glandes.
Ce soir j'ai ouvert un colis avec dedans un pingouin imbibable, un pingouin gommant, un bateau en papier de bain, du savon kiwi, une fraise à thé, un bug pailleté, un papillon en laine chauffant, de la jelly de douche, une spatule à gâteau carrée et une carte-coccinelle. Bien sûr, à part les deux derniers articles, ça doit être difficile pour vous de savoir. Pourtant rien n'est inventé, tout cela existe, et c'est ça qui est chouette.
Comme jeu-concours, eh bien, c'est à celui (celle) qui saura nommer tout ce qui se trouve dans les faux-polas de ma nouvelle bannière. L'heureux(se) gagnant(e) recevra.... allez, des dragées ?