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Coccinelle et Clémentine
25 février 2008

pas de titre

chihiro_resume10

Il est plus de minuit, mes parents ont rejoint leur hôtel et mon ragazzo est parti à la soirée Oscars. De mon côté, le cou toujours engoncé dans ce truc en mousse, j'ai allumé Luxe.TV, compagne de mes infortunes (parce que dieu seul sait pourquoi, c'est une des seules chaînes de télé qui ne me soit pas insupportable – peut-être parce que c'est dans son concept de me montrer un monde qui me dépasse et qui n'est pas le mien, alors que c'est ce que je ressens devant toutes les autres aussi, même quand je ne devrais pas.)

Et me voilà. Ils ont toujours des bandes-sons marrantes, sur Luxe.tv, et alors quand c'est le thème de Chihiro qui fait son apparition, je la vois tout d'un coup, la petite Chihiro alors devenue Sen, au moment où elle se gave de ces boulettes que lui donne Haku pour empêcher qu'elle oublie sa véritable identité, à laquelle elle a dû renoncer pour trouver du travail. Et au moment où elle s'en empifre s'en empifre s'en empifre, tout lui revient et alors des flots de larmes s'écoulent de ses yeux, et elle part dans de grands sanglots, mi-douleur mi-soulagement. C'est une sorte de moment absolument heureux, réellement, parce qu'on a vu que ses parents sont vivants, parce que Sen est redevenue Chihiro, et aussi parce qu'on voit qu'elle peut compter sur Haku, et même s'il est le seul c'est plutôt une bonne nouvelle ; mais en même temps, ça relâche une détresse infine, parce que la petite Chihiro avait déjà, en si peu de temps, oublié son prénom, et que ce petit instant au petit matin avec Haku est le seul depuis longtemps où elle peut être enfin elle-même, au milieu de tout ce cauchemar.

[Oui, celui-là, avec le temps, il reste toujours parmi les films presque parfaits, qui contiennent tant de choses qui me tiennent à coeur que c'en est troublant et bouleversant.]

Sur ce, emportée par le cocktail médicamenteux qui nourrit mes artères depuis 4 jours, je m'en vais m'endormir seule, avec mon chat en peluche dans le creux de mon coude droit.

 

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Commentaires
L
je ne regrette vraiment pas d'être tomber par hazard sur ton onomatopé de blog.. il se dégage toujours quand je le lis quelque chose de vrai..et ce n'est pas une mince affaire dans ce monde virtuel..<br /> prend soin de toi ..
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