Dorothée, origine d'une dépression infantile, épisode #1 : J'suis pas comme les autres
Introduction générale à cette nouvelle saga
Cela fait maintenant un moment que j'ai découvert que Dorothée, et ses chansons, étaient probablement à l'origine d'un certain nombre de mes troubles mentaux.
Oh, bien sûr, je vous voir rire, vous pour qui Dorothée est l'animatrice has-been du club éponyme, avec Jacky et les cons qui font du bordel autour, et des séries japonaises trop cools, vous pour qui c'est la copine d'Hélène, qui chantait des conneries légères à base de valises et de chaussettes moches, et qui a chanté une seule chanson triste, qui parlait de Marjolaine et Nicolas.
Moi, de Dorothée, je n'ai jamais regardé le Club, parce que c'était TF1 et l'infâmie capitaliste, c'était le monde qui s'écroulait, c'était la fin de la civilisation telle qu'on la connaissait ; en bref, j'ai arrêté Dorothée là où la majorité a commencé.
Avant, Dorothée, ce n'était pas ça ; c'était Récré A2 avec Marie Dauphin et Clémentine, et Corbier bien sûr, et toutes sortes de choses douces.
Et surtout, Dorothée, c'était quelques albums, un que j'avais sur cassette audio, deux autres sur vinyles. Plus un autre de sa période ultérieure que je n'ai dû écouter qu'une fois, tellement c'était pourri.
Et puisque c'est mon blog, j'ai décidé de vous faire part de mon calvaire, et de vous expliquer en quoi le fait d'avoir écouté certaines de ces chansons en boucle à un bien jeune âge a FORCEMENT eu une influence sur mon équilibre émotionnel à venir.
Episode 1 : J'suis pas comme les autres
Voici donc une première chanson, ah ça oui, l'album commençait par Allô allô Mr l'ordinateur, mais croyez-moi, il n'y avait pas que ça.
Je vous insère ici le player NECESSAIRE pour obtenir l'entourage musical correspondant, même si les paroles pouvaient se suffire à elles-mêmes.
Paroles :
Quand j'étais une petite fille, je m'inventais des histoires.
J'm'imaginais reine d'un grand pays, vivant au fond d'un vieux manoir.
C'était le pays du bonheur, le royaume de l'amitié.
On y vivait dans la douceur d'un éternel soleil d'été.
J'suis pas comme les autres, j'suis pas comme les autres ;
j'ai mon coeur qui s'fait tout petit, tout petit.
J'suis pas comme les autres, ce n'est pas ma faute
si j'ai trop rêvé à ce pays.
J'l'ai beaucoup cherché et j'l'ai jamais trouvé.
C'est peut-être pour cela qu'aujourd'hui
j'suis pas comme les autres,
j'suis pas comme les autres ;
j'ai mon coeur qui s'fait tout petit, tout petit.
Dans mon pays, il n'y avait pas de méchants, pas d'ennemis,
Tout le monde vivait en paix, la guerre était un mot banni.
C'était le pays du bonheur, le royaume des gens heureux.
On connaissait pas le mot peur et le ciel était toujours bleu.
J'l'ai beaucoup cherché et j'l'ai jamais trouvé,
c'est peut-être pour cela qu'aujourd'hui
j'suis pas comme les autres,
j'suis pas comme les autres ;
j'ai mon coeur qui s'fait tout petit, tout petit.
Aujourd'hui quand j'entends ces mots, qui ont parfois la simplicité de la pureté, et parfois celle de la connerie, je ne peux jamais m'empêcher de me dire que ben oui, j'ai trop rêvé à ce pays, et que c'est peut-être pour ça j'suis pas comme les autres, et que mon coeur se fait tout p'tit parfois.