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Coccinelle et Clémentine
3 octobre 2007

Inachevé

Un appel à l'instant de Dr Dame, qui me dit qu'elle ne pourra pas me recevoir aujourd'hui.
Bizarre d'entendre sa voix à travers mon téléphone portable, bizarre de l'entendre elle, se décommander, alors que j'aurais si souvent envie de le faire. Bizarre de me sentir contente et libre.
Oh, c'est pas tant que ça soit pénible, en ce moment ça va plutôt bien, mais mon seul après-midi de semaine est quand même à moitié bouffé par cette séance dans le 15ème.
Le problème, c'est que c'est à peu près les seules 45 minutes de la semaine où je me mets réellement à penser.

Je pense à toutes ces choses que j'ai envie de faire. Tant d'envies réveillées par le théâtre, presqu'autant que de frustrations.
Je repense à ces rêves d'école d'art, avec de grandes salles, une pour moi pour le théâtre, une pour Tink pour la danse, et un atelier d'arts plastiques pour qui voudrait, et les beaux spectacles, les belles comédies musicales que ça pourrait donner. Je sais que ce sont des rêves et pourtant, et pourtant ça correspondrait bien à ce que je voudrais répondre à la fameuse "Où vous voyez-vous dans 10 ans ?"

Je pense à tous ces livres que je pourrais lire, pour me faire un avis, pour pouvoir en parler, Nothomb, Darrieussecq, Assouline, Adam, Leroy, Rosenthal... Et je pense qu'à la place j'emprunte Jane Austen.
C'est comme ça.

Je pense à mes grands-pères, je pense à ce qu'ils pourraient bien penser de moi aujourd'hui.

Je pense à moi hier sur un plateau, qui n'amène plus grand-chose de ce que j'amenais il y a 3 ans. Je ne suis plus la petite fille fragile, trop sensible et stressée. Je le suis toujours mais je ne me cache plus derrière. Ça fait bizarre. Je cherche derrière quoi me cacher.

Je pense à cet appartement au 4ème étage, que j'observe parfois quand je prends la correspondance 91/7. Je vois parfois des mains, qui bougent le rideau. Je repense au bois, je repense aux portes pas droites qui ne restent pas fermées. Je vois que le Champion s'est modernisé et qu'il ouvre jusqu'à 22h, qu'il y a un Picard, que mon ex-coiffeuse n'a pas bougé, ni mon pharmacien préféré, avec ses pingouins. Mais moi je continue mon chemin.

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Commentaires
S
Bienvenue à toi, Ma Fenêtre, et désolée, car je déteste moi aussi les players qui jouent tout seuls, et je l'ai pourtant réglé pour qu'il ne le fasse pas !<br /> C'est nul, je vais le virer sûrement.
M
Sympa ton blog. Et merci pour la chanson qui s'est déclenchée toute seule (ce que je déteste) mais qui m'a mis le sourire aux lèvres... Ah, Clémentine!
V
Comme dit René Char, "vivre c'est s'obstiner à achever un souvenir" (dans les deux sens du verbe, à mon avis).<br /> <br /> A propos, n'oublie pas que le dernier Modiano est sorti cette semaine : dans le café de la jeunesse perdue. (A lire avant Nothomb, Assouline, etc... ;-)
T
Oui dans 10 je serai au même endroit que toi. On l'aura notre école d'art, on l'aura!
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