Je ne suis pas d'humeur à mettre une photo à ce
Je ne suis pas d'humeur à mettre une photo à ce post, comme je m'étais promis que je le ferais à chaque fois, depuis le 18 juillet. Pas d'humeur non plus à mettre un prénom en guise de titre, comme j'avais envie de le faire depuis le 16 septembre. Pas d'humeur à mettre un titre tout court, d'ailleurs.
Le début de cette semaine a été moins dur que la semaine dernière, qui avait brillé par ses maux en tous genres, tête, ventre, dos, nausées, rhume, tout en même temps ou successivement, selon les jours.
Pourquoi ces trois derniers jours ont-ils été moins lourds, je n'en sais rien. Le fait peut-être que malgré moi, l'idée de me barrer de tout ça après les vacances de Toussaint se matérialisait peu à peu dans ma tête. M'aidait à tenir. Les images de moi annonçant aux gens que j'arrêtais remplaçaient les larmes, sur mes chemins jusqu'au collège. Des idées de bibliothèque, de livres, de métier où je ne me détesterais pas. Des espoirs de mails en réponse à mon précédent post, qui m'ouvriraient tout un tas d'horizons. Ou peut-être juste un.
Peut-être aussi que je me suis moins détestée cette semaine. Mais pas par goût soudain pour l'enseignement, par un putain de truc de merde qu'on appelle sûrement habitude et qui rend insensible à tout. Le fameux truc par lequel les gens normaux surmontent tout, probablement. On se force un peu, et puis il suffit de se laisser porter, les pieds connaissent le chemin.
Sauf que ça me fait tellement peur, de m'embarquer là-dedans parce que c'est plus simple.
Tout à l'heure j'ai voulu faire une recherche sur google pour savoir comment ça se passait, quand on voulait arrêter et quitter ce ministère pourri.
Le mot que j'ai tapé, c'était "démission".
Et depuis ça va beaucoup moins bien.