Gouffre
Mon Dieu. Je viens de presque finir ma dissert.
J'étais pourtant persuadée que j'étais trop vieille pour ces conneries, se coucher à 5 heures pour un texte pourri dont on sait qu'il est mal foutu et atrocement artificiel, les crampes dans les doigts, les jambes ankylosées, la circulation qui reprend doucement au loin, la faim qui s'éveille dans le creux de l'estomac.
Et puis redécouvrir des trucs, comme le fait que souvent quand je réfléchis, je colorie l'ongle de mon index gauche avec mon stylo plume ; qu'il faut attendre un peu avant de réécrire sur un endroit où on s'est servi d'un effaceur, parce que sinon les lettres s'infiltrent dans les fibres de la feuille ramollie ; qu'il faut marquer son nom en haut des feuilles doubles, ce qui fait qu'au milieu d'un développement, pouf, on voit son nom, et on ne le reconnaît plus ; que bordel j'ai toujours détesté ces pouffiasses qui rendaient des liasses de feuilles doubles et qui pensaient que rien que ça leur valait la moyenne. Sûrement parce que moi, je la dépassais jamais, la feuille double.
Non non je confirme, trop vieille pour ces conneries.
Je ne sais pas ce qui m'a pris.
Ah là là, si au moins je pouvais écrire une pièce ou un scénar comme ça, ce serait un peu plus utile...